Narcisse R. Dal Istaniel [Terminé]

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Civilité

Nom__

Dal Istaniel. Un nom particulièrement attirant, aux origines inconnues. Certains pensent à des mélanges scandinaves et germaniques, ou encore des peuples Celtes qui ont conquièrent une bonne partie de l’Europe. Cependant, rien n’est sûr. J’ai néanmoins reçu un autre nom de par mon mariage forcé. Je suis, en effet, devenue Wingates pendant quelques années…

Prénom__

Je m’appelle Narcisse Rozenn Alexiel, mais appelez moi Narcisse, ce sera amplement suffisant. Je ne sais pas vraiment pourquoi on m’a nommée de la sorte. Narcisse, cela doit probablement être dû de la mythologie gréco-romaine. Narcisse, ou Narissos, est fils du Dieu Fleuve Céphise et de la nymphe Liriope. On raconte qu’après s’être penché au dessus d’une rivière, après avoir rencontré son image, il en serait tombé éperdument amoureux, et aurait choisit de se suicider en se noyant dans ce regard qu’il n’avait jamais connu auparavant. Stupide. Pour Rozenn, c’est que cela signifie, comme vous auriez pu vous le deviner, « Rose », en Celte. Quant à Alexiel, voici-là un prénom purement inventé, probablement destiné à un ange, compte-tenu de la terminaison en –iel. Pourtant, ce n’est pas ce que je suis devenue… Mes géniteurs espéraient probablement mieux.

Surnom__

J’espère seulement ne jamais devoir en recevoir d’aussi ridicules que « mon poussin », « doudou », « ma puce »… Par ailleurs, on ne m’en a jamais donné, et ce n’est pas une chose qui est prête de changer. Pour moi, ce sera mademoiselle… Ou « Rain », comme on m’appelle au Doigt. Préférez tout de même « Chaos ».

Age__

J’ai… *compte* six-cent quatre ans. Et toujours pas ne serait-ce qu’un seul cheveu blanc. J’ai cependant le physique d’une jeune femme de vingt-trois ans. Ne vous fiez pas trop aux apparences, elles sont parfois trompeuses.

Clan__

Le Doigt. No comment.

Lieux de naissance__

Cela vous regarde t-il ? Là est la question. Enfin, ça ne fera que vous surprendre. Je suis née en Irlande, dans un petit village dont j'ai oublié le nom.

Pouvoirs__

1

Longévité

Sachez que cela n’a rien à voir avec l’immortalité à proprement parler. Notre jeune femme est centenaire, et tout est explicable. Le ralentissement du vieillissement de ses cellules, si ce n’est pas plus, autrement dit l’arrêt brusque du vieillissement ; la laissant donc avec un physique jeune, celui qu’elle avait à vingt-trois ans et qu’elle a encore. Narcisse traverse les siècles comme de simples années, sans prendre aucun ride, ni même cheveux blancs. Elle n’est en aucun cas invulnérable aux potentiels dangers externes. Cela va de soi que si on lui tire une balle dans la tête, elle ressentira la douleur, et même pire, mourra très probablement… Ceci dit, on remarquera une résistance plus particulière aux maladies. En effet, il lui sera beaucoup plus difficile d’être souffrante qu’un être humain normal –cela ne veut pas dire qu’elle y est totalement résistante… Une grippe pourrait très bien l’affecter, ça ne choquerait pas la morale-.

2

Hypervitesse

Narcisse est, comme vous auriez pu le comprendre, capable d’atteindre des vitesses supérieures à la normale. Dotée d’une rapidité hors du commun, elle a longtemps préféré se consacrer à l’apprentissage de ce don, qui finalement le lui rend bien. Notons que lorsqu’elle porte des coups à quelqu’un, l’impact sera douloureux, voire dix fois plus qu’en temps normal. À ce niveau, elle approche les 100 000 km/h, sans problèmes apparents. Elle n’est pas encore au summum de ses capacités, mais loin d’elle étant le fait d’oublier ses conditions de mutantes, elle passe énormément de temps à peaufiner cette maîtrise, qui est exemplaire. Narcisse prend beaucoup moins de temps à « s’entraîner » à présent, l’ayant naturellement fait durant toutes ces années…. Le temps, comme on dit, fait l’expérience.

3

Métamorphose

Oh… Qu’est-ce ? Mais… C’est moi ! Non, vous ne rêvez pas. Cela s’explique par le don de métamorphose que possède Rain. En effet, elle peut morpher son corps afin qu’il soit identique à celui qu’elle a vu, et, de préférence, touché. Pire encore : Elle peut imiter la voix de la personne dont elle a littéralement volé le corps, faisant d’elle une parfaite copie. Elle ne peut malheureusement pas calquer la personnalité de la personne en question, si ce n’est qu’après en avoir su suffisamment sur elle. Narcisse a également la possibilité de se métamorphoser en un être humain, homme ou femme, qui n’existe pas. Cela sera, en général, un « mix » de plusieurs caractéristiques physiques qu’elle connait déjà –ou pas-. Ce don lui a été incroyablement utile, notamment pour se cacher au fil des années… D’autant plus qu’elle était reconnue dans son pays, de par sa profession.

Aptitudes__

Quelque chose qu'on ne remarque que lorsqu'elle travaille, ou plutôt lorsqu'elle s'amuse, selon elle. Narcisse a une voix magnifique, et le pire dans tout cela, c'est qu'elle peut en faire absolument tout ce qu'elle veut. Dans n'importe quel style qu'elle aura choisit (et bien sur en ayant travaillé un minimum), sa voix résonnera sans que cela ne choque personne, ou alors, dans le cas contraire, cet à dire, de par l’étrangeté et la beauté du chant. Autant elle peut-être douce et mélodieuse, qu'elle peut virer aux hurlements d'un démon enragé. Vous remarquerez que Narcisse est talentueuse à souhait dans ce domaine. D'ailleurs, ce n'est pas tout...

Ancienne pianiste professionnelle, elle a vécu de ce talent pendant un bon demi siècle, avant de ne voir que de cet instrument une source de distraction. C'est le seul instrument, avec la Harpe Celtique, qu'elle a vraiment apprit, en dehors de la flûte traversière, qu'elle a bien trop tôt abandonné...

La mythologie. Ou plutôt les. Quelles soient gréco-romaines, egyptiennes, nordiques,... Elles sont toutes ancrées en elle. En effet, elle a de grandes connaissances dans ce domaine, et aurait très bien pu travailler dedans si elle l'aurait voulu. Seulement, ce n'était pas vraiment un don, c'était plutôt une passion.

Elle manie les lames à la perfection. Grande Dame des rapières, elle et les armes n'ont jamais fait bon ménage, mais là est une exception à la règle. Ayant apprit à manier le sabre depuis toute jeune, cela est devenu un atout majeur, surtout lorsque le danger était potentiel. Seulement, se balader avec un sabre dans la rue à cette époque choquerait la morale... Ce qui l'a forcée à réduire le gabarit.

Narcisse parle couramment le gaélique. Elle a dû re-apprendre beaucoup d'expressions qui ont changées à cause du temps, et cette ancienne langue qui est enfin devenue l'irlandais courant. Point de vue linguistique, elle sait parler Français et Anglais tout aussi couramment que l'irlandais ancien. Elle connait suffisamment de mots et d'expressions en Égyptien pour pouvoir faire la conversation.

Description

Description physique__ « Suis-je séduisante ? Hum, vous m’en direz tant. La seule chose que je peux vous dire, c’est que je ne m’aime pas spécialement. Je suis ce que je suis, ce que les autres voient. Je fais néanmoins attention à moi, à ce que je peux renvoyer à tous ces gens qui m’ont longtemps épié de leurs regards malsains. »

___Ne vous fiez pas aux apparences.

La beauté incarnée n’existe pas, et vous le savez autant que moi… Pourtant, certains s’acharnent à dire cela de leur Belle… Mensonge. Rien n’est plus beau que les richesses intérieures d’un être. Pour cette femme, le physique n’a que peu d’importance. Rien n’est comparable à l’Esprit. Seulement, nous nous voyons forcés de commencer par le physique de la Dame. Ce que vous remarquerez en premier chez elle, c’est bien évidemment sa peau. Une peau comme vous n’en avez jamais vue, une peau si pâle qu’on en croirait voir une poupée en porcelaine. Une sainte parmi les saintes. Un ange parmi les anges. Cependant, les apparences ne font pas les gens, il ne suffit pas que de voir pour croire. Il faut également constater, mais aussi interpréter de la meilleure des façons. Ce teint l’a longtemps complexée, ce qui la renvoyait à s’inquiéter de ce qu’elle montrait aux autres. Car c’est vrai, si personne ne lui avait dit que cela était dévalorisant, elle aurait très probablement pu vivre avec, sans s’en prendre la tête. C’est pour cette raison qu’on aura pu la voir mettre du fond de teint, pour cacher cette blancheur maladive qui, à présent, ne la gêne plus tant que ça. Enfin. Il est vrai que les personnes sont habituées à voir des femmes grandes, aux formes généreuses, aux dents très bien alignées et au teint coloré. C’est un peu « la mode ». Raison de plus pour se sentir un peu à l’écart de tout ça. D’ailleurs, en parlant de mode, elle n’en a absolument rien à faire. Elle en a traversée tellement, qu’elle ne sait plus vraiment où se placer. Rain s’habille à sa façon, d’une manière qu’elle a dite de décente. Portant généralement des vêtements sombres, afin de faire ressortir sa peau pâle, jeu de valeurs. Elle évitera simplement les jupes ou les robes, qu’elle ne supporte plus de porter. Jeans ou Baggys feront l’affaire. En ce qui concerne les hauts, elle restera dans le simple également, préférant les débardeurs et tee-shirt ; sans oublier le célèbre corset. On ne la verra jamais avec un col roulé, par exemple, même en temps « frais », question de principe, voire même de goût. Elle préfèrera les pulls à fermeture-éclair, discrets de préférence. Elle n’aime que trop peu se couvrir. Allons bon. Pour en revenir à son physique à proprement parler, elle est de taille moyenne… Oh, seulement cent soixante huit centimètres de hauteur, mais ça n’est pas une contrainte, loin de là. Je me tairai sur son poids, c’est confidentiel, mais elle n’a pas vraiment de soucis à ce niveau-là… Elle est bien nourrie. Narcisse a des yeux « normaux », à la teinte boisée, mélangée à des petits fragments grisâtres. Son regard, lui, par contre, est particulier. Une sorte de haine dégagée par deux yeux, qui combine encore de nombreux sentiments, souvent dépréciatifs. Un regard qui ne vous aspire guère confiance, et qu’on voudrait à tout prix éviter. On distinguera pourtant une lueur spécifique, celle de l’expérience, de toutes ces années qui lui ont tant apprit, dans tout domaine qu’il soit. Un regard qui ne se veut pas être forcément méchant, mais qui vous fait froid dans le dos. Son visage est ovale, relativement fin. Son nez est long, mais pas trop, parvenant à être en harmonie avec son visage. Narcisse aime porter des bijoux. Et d’ailleurs, elle le fait. Que ce soit bague, colliers… Dès que quelque chose lui plaît dans le domaine de la joaillerie, elle fera tout pour se l’approprier, sans se tourner pour autant vers le vice, je citerai le vol. En général, elle porte la croix chrétienne, signe qu’elle a longtemps cru à un Dieu. Inutile de vous dire qu’à présent, cela est différent. Pour en venir à ses particularités, physiquement parlant, elle possède des piercings, un à la langue et l’autre au labret. En ce qui concerne son « pouponnage », Narcisse aime se maquiller, mais pas trop non plus. Son maquillage sera étonnamment clair, contrairement à ses vêtements… Sans pour autant qu’elle ne daigne souligner ses yeux de noir –et encore-.

Description mentale__
Mon premier__ Lunatique. Ses sauts d’humeurs sont fréquents… Elle peut changer d’une minute à l’autre, c’est bien pour cette raison que définir son caractère serait ardu, d’autant plus que la personnalité qu’elle s’est elle-même forgée est complexe. Rien n’assure ce que sera Narcisse du jour au lendemain. Elle joue très bien la joie, une joie superficielle et entraînante, mais peut très bien se laisser gagner par une mélancolie qui ne crie pas garde. Ses humeurs changeantes rythment sa vie pour le moins déstructurée. Seulement, vous ne la verrez pas, dans son bon côté, sourire. Ou du moins, pas avec ses lèvres, seulement sourire… Avec son regard. Ce regard qui peut manifestement se retrouver du bon côté, si elle le veut (et même lorsqu’elle ne le veut pas). Naturel oblige.

Mon second__ Taciturne. Narcisse est d’un naturel renfermé, extrêmement silencieuse. Un mutisme dont elle n’a pas maîtrise, et qui peut s’avérer difficile à supporter pour certains… A défaut de ne pas parler, elle donne aux autres l’impression de les écouter. Sa présence est plutôt rassurante, en fait. Elle n’est pas réellement gentille, mais elle a une attitude apaisante. Elle n’apaisera pas en particulier les gens qui lui paraissent bons. C’est le revers de sa solitude. Tout ce qui passe à portée reçoit un peu de son attention. Elle ne demande pas le change de cette attention, et la trouve même désagréable. La mélancolie reflète son âme. Un surnom à lui donner ? Spleen….

Mon troisième__ Froide. On peut être agréable ou désagréable, gentil ou méchant. Pour elle, la froideur est naturelle dans le ton de sa voix. Elle se montre souvent distante, et ne laisse que très peu montrer ses sentiments. Car il faut la connaître drôlement bien pour pouvoir se faire dorloter par Narcisse. Par ailleurs, elle peut être douce. Là aussi, tout dépend dans quel côté on se place, « lunatiquement parlant ». Distante, professionnelle. Elle pense dur comme fer que la vie n’est pas un amoncellement de bonheur et qu’on ne vit pas dans le monde des Bisounours.

Mon quatrième__ Franche. Elle a le mérite –ou pas- de dire clairement ce quelle pense, sans mâcher ses mots. Narcisse ne supporte pas les personnes qui tournent autour du pot pour X raison. Quitte à faire du mal, elle préfère dire ce qu’elle objecte. C’est à la fois une qualité et un sacré défaut qu’elle porte là, et il est en partie responsable de son réseau social qui est… Comment dire… Relativement restreint (mais pas seulement).

Mon cinquième__ Protectrice. Lorsqu’elle tient à quelqu’un, ce qui est rare, elle ne le laisse pas dans un coin à attendre qu’elle ait un quelconque souci pour aller vers lui. Non. Elle s’engage instinctivement à protéger ce quelqu’un, et cela quoi qu’il arrive. Il va de soi qu’elle ne protégera pas des personnes qu’elle estime ne le méritant pas. Oui, il y a des limites à tout.

Mon sixième__ Rancunière. On lui reproche bien trop souvent d’avoir la rancune facile. En effet, un tout petit quelque chose pourrait la faire sombrer dans une folie vengeresse. Et n’attendez pas d’elle une vengeance légère, si elle le voulait, le prix à payer serait votre vie. Lui marcher sur les pieds avec la tête haute ne serait donc pas recommandable, si vous tenez vraiment à votre tête. Elle ne supporte pas l’infidélité, ni même qu’on trahisse son honneur. C’est en partie pour cette raison qu’on lui a attribué le surnom de « Chaos ». Même si Némésis aurait pu être mieux compte-tenu des faits.

Mon septième__ Méfiante. Elle fait, en effet, attention à toutes les personnes qu’elle croise, et même qu’elle peut côtoyer, sans que ces personnes-ci soient dites « d’amies ». Elle est une sorte de louve qui, sans pour autant craindre le monde qui l’entoure, est extrêmement méfiante. Cela ne l’a pas encore rendue paranoïaque pour autant, mais loin d’elle serait de se considérer de naïve, voire totalement inconsciente. Narcisse sait pertinemment que le n’importe qui peut être un danger potentiel, ou bien même un maître des arnaques, voire manipulateur….

Mon huitième__ Solitaire. De par ce caractère, elle préfère rester à l’écart de tous, isolée. Elle n’est pas associable pour autant, mais aime se retrouver avec elle-même. La solitude n’est pas encore devenue sa meilleure amie… Ou du moins, elle ne l’est plus à présent. C’est également seule qu’elle fait « le point », qu’elle s’interroge comme elle a toujours apprécié le faire, sur la vie, sur les êtres qui l’entourent, sur le monde extérieur dans sa généralité….

Mon neuvième__ Sauvage. Un ordre qu’elle recevra ? Narcisse n’entendra rien, et n’obéira pas. Hé oui. Ce n’est pas la femme du genre à se plier aux envies de chacun. Au contraire, elle est libre comme l’air. C’est un animal sauvage, avide de liberté, qui ne supporte pas qu’on lui dicte ce qu’il a à faire. Lié à son tempérament bestial, elle ressent le besoin constant de soumettre les autres, lorsque bien sûr autrui prend des airs plus supérieurs par rapport à elle. Jamais Narcisse ne regardera les gens de haut pour leur rappeler leur faiblesse… Sauf en cas extrême… cela reste tout de même rarissime.

Mon dixième__ Polie. Parce que la grossièreté, chez elle, ça n’existe pas. Que tous les mots soient d’un bon langage, c’est essentiel. La politesse avant tout. Qu’elle frappe sauvagement quelqu’un parce qu’il a été désagréable avec elle, certes, c’est une chose, mais elle s’excusera ensuite, sans pour autant qu’elle regrette ses gestes. Car Narcisse ne regrettera jamais, c’est comme ça chez elle. La culpabilité ne fait pas partie de son vocabulaire.

Autres

Candice de ETHS

Autres__ Je peux avoir un Cookie ?

Histoire

Histoire__

« Dis, maman… Tu peux me raconter une histoire ? »

Un sourire chaleureux se dessine sur ses lèvres, elle se repose sur le coin de son lit, puis saisit l’ouvrage qui reposait sur sa table de nuit. L’enfant s’interpose.

« Non, je ne veux pas cette histoire-là.
-Laquelle, alors ?
-La tienne, maman. »

Ce fut avec surprise qu’elle accueillit cette demande, ne refusant pas pour autant. S’en était une comme il y en a tant d’autres ; ou du moins, c’est ce qu’elle se disait. La jeune femme soupira, levant les yeux au ciel. Elle avait l’air de réfléchir, tant bien même que la petite interpréta ce geste autrement.

« C’est d’accord. »

La petite fille aux longs cheveux châtains serra davantage sa peluche contre elle, attendant le début de l’histoire, qu’elle avait longtemps rêvé connaître, et quelle allait découvrir. La femme s’éclaircit la voix.

« Il était une fois, dans un petit village au fin fond de l’Irlande, deux personnes qui s’aimaient énormément. Il y avait une grande femme rousse qui s’appelait Eileen, et lorsqu’elle jouait de la flûte, elle brillait de tout son être. Et il y avait Jonas, un grand monsieur avec des cheveux bruns et des yeux extraordinairement bleus. Ils ne travaillaient pas dans les champs comme la plupart des villageois, et préféraient vivre de leur art, quitte à vivre dans des tentes plutôt que dans une bâtisse en pierre. Puis ils désirèrent tout deux un enfant. Neuf mois plus tard, un petit bébé vit le jour, en plein hiver. Ce bébé était une fille. Ils avaient choisis de l’appeler… Narcisse Rozenn Alexiel. »

La femme mettait en valeur ses dires en y mettant un ton qui prêtait à l’attention, plein de fantaisie. Elle poursuivit.

« Cette petite Narcisse était pleine d’entrain, elle ne passait pas une seule minute à ne rien faire. Elle apprit très vite à parler, mais ne se servit, à partir de ce moment là, que très peu usage de sa parole. Sa famille s’agrandit en se voyant accueillir deux parfaits jumaux, Noah et Keryan. De véritables terreurs ; ces deux-là. La famille Dal Istaniel était en vérité des nomades, qui ne vivaient que de leur art, profitant des anglais et étrangers qui pouvaient aller et venir dans leur merveilleux pays. Jonas était conteur, Eileen était flûtiste, les jumeaux étaient d’excellents jongleurs et Narcisse, elle, était harpiste et chanteuse par la même occasion. Sans oublier Anya, leur tante qui faisait également partie de ce qu’on pourrait appeler « troupe ». Les années passèrent, Narcisse grandissait vite, et les hommes commençaient à rôder autour d’elle. Sa mère lui avait toujours dit de faire attention avec les garçons, surtout dans ce métier. Et Narcisse, elle, écoutait toujours sa maman, fit-elle avec un clin d’œil à la petite, comme toutes les filles sages de son âge. Parce qu’elle avait dix ans, tout rond. Ses cheveux ondulés lui arrivaient à présent aux reins. Un jour, alors qu’elle faisait une représentation dans les rues de Dublin, une personne vint à s’approcher de trop près. Pas vraiment d’elle, en vrai. Mais du butin. On lui piqua l’argent qu’elle avait récolté dans un petit sac en tissu. Tout ce qui aurait permit de nourrir sa famille le soir même… ! C’est ce qui la poussa à quitter son instrument et à poursuivre le brigand. Ce qu’elle ne sut pas remarquer immédiatement fut la vitesse à laquelle elle allait, et donc le temps quelle mit pour le rattraper. Tout s’était joué en quelques secondes seulement. Hé oui, Narcisse avait courut beaucoup plus vite qu’un guépard en chasse ! »

On put alors découvrir sur le visage de l’enfant, une surprise et une admiration étonnante envers cette Narcisse.

« Cela avait fait peur à Narcisse, car elle s’était retrouvée près de sa harpe avec ses sous volés à la main. Le méchant voleur avait disparut. Tout le monde la regardait, horrifiés. Ils l’épiaient de leurs regards malsains, la suppliant de partir avant qu’eux-mêmes ne fuient. La fille prit son imposante harpe, et partit le plus vite possible. Elle garda ceci secret. Et elle ne dû malheureusement pas le garder bien longtemps… Des « monstres » étaient à sa trousse, et ils s’étaient fixés un but : l’éliminer, pour seule raison sa différence, créature du Diable. Jusqu’au jour où ces « monstres » sont venus dans leur camp actuel, et ont cherché Narcisse, temporairement absente cette journée-là. Ces gens tuèrent sauvagement les personnes présentes, laissant derrière eux que pluie de flammes et de sang. Narcisse découvrit cet Enfer bel et bien réel en revenant de sa virade chez un marchand de fruits. Une petite silhouette face à ce carnage, impuissante face au destin. Elle pleura toutes les larmes de son corps après avoir retrouvé le corps de sa maman inerte au sol. C’est à partir de ce moment-là que Narcisse se débrouilla seule pour survivre dans un monde qu’elle ne reconnaissait plus que par ses côtés négatifs. La petite faisait comme avant : elle jouait, chantait ; encore et encore, afin de pouvoir se payer ne serait-ce qu’un morceau de pain. Elle s’était juré de ne jamais rien voler, même en cas extrême ; et même en pouvant se déplacer beaucoup plus vite que n’importe qui. C’est également dans les rues quelle rencontra une bande d’enfants plus ou moins dans sa tranche d’âge, qui eux, vivaient dans la pauvreté et la déchéance, résignés à voler et à braver les interdits afin de survivre. Elle ne les rejoignit pas, mais leur prétendu chef, bien plus âgé qu’elle ne l’était déjà, semblait être attiré par elle. Ils l’hébergèrent dans un sous-sol grouillant de rats morts ou vifs. C’est lors de cette nuit-là que Brian, la tête forte du groupe, alla rendre visite à la jeune fille, pour lui faire des choses… qu’elle ne voulait pas faire, tenta t-elle d’expliquer, dont elle ne put se protéger, étant donné qu’il était bien trop grand et bien trop fort pour elle, fragile. Elle s’enfuit le matin même, déstabilisée psychologiquement. »

Hope, la petite spectatrice (ou plutôt auditrice), avait les yeux brillants. Ce n’était pas « joli-joli » qu’elle ne l’aurait espéré. Certes ce n’était pas des choses à raconter aux enfants de son âge, mais détrompez vous, cette jolie petite était bien plus mûre que vous ne pourriez l’imaginer.

« Une fois, dans la rue, alors qu’elle était seule, elle se mit à chanter. Elle se leva, haussant la voix, afin de gagner le plus d’oreilles possibles. Quelques minutes plus tard, un homme fit son apparition dans le public qui se pressait à l’approcher. Quelqu’un qui se démarqua automatiquement des autres ; parce qu’il était toujours à la même place ; et cela depuis de longues et agréables heures ; contrairement aux autres, qui préféraient davantage passer leur chemin. Le crépuscule tomba bien vite, et c’est là où elle cessa de jouer et de chanter. C’est également ici que des applaudissements fusèrent, beaucoup plus chaleureusement qu’au départ. Elle les remercia, esquissant un faible et pourtant sincère sourire. Le grand homme vint la voir, l’air pur d’esprit –ce n’était qu’une impression-. Il lui demanda son prénom, et la complimenta. Finalement, il lui offrit un repas, chez lui. Elle ne refusa pas, trop tentée par le besoin de se nourrir décemment. Narcisse avait quinze ans et demi. »

La petite demanda alors, profitant de la pause.

« Et le monsieur il était comment ? Est-ce qu’il lui plaisait ? »

Un petit silence, et un air nostalgique s’emparant de la femme.

« Narcisse ne l’aimait pas, mais lui, l’aimait. Elle n’éprouvait à son égard que de la gratitude. Il ne la lâcha malheureusement pas, et elle ne put s’enfuir… De toute façon, elle n’en était elle-même pas capable. Il lui demanda sa main, et alla même à un niveau où il l’eut présentée de force à ses parents… Qui, eux, étaient… Plus que ravis, se fichant totalement de la prospérité de la demoiselle, tant que ça pouvait satisfaire les désirs de leur fils…. Ce fut alors avec résignation qu’elle se maria avec ce noble, je nommerai Sebastian K. Wingates. Très gentil bonhomme, mais comment faire pour partager la vie d’une personne que l’on n’aime pas ? Narcisse devint Wingates et dû abandonner pendant quelques longues années la harpe et l’art de rue pour apprendre le piano, en compagnie de la sœur de Sebastian, Juliet Wingates, pas encore mariée à cette époque. Elle s’entendait relativement bien avec elle, préférant dialoguer avec le clavier bicolore. Personne ne l’avait interrogée sur son passé, ou du moins, personne ne voulait vraiment s’intéresser à elle. Devenue noble, forcée à vivre comme tous ces gens alors qu’il y avait deux ans à peine elle traînait encore dans les rues sales de la banlieue Irlandaise, Narcisse n’avait plus vraiment le choix. Elle avait dix sept ans. La jeune fille dû supporter cette vie pendant des années et des années… Jusqu’à ses dix-neuf ans, elle n’était pas encore libre. La peste noire grignota chaque membre de sa prétendue famille un à un, les épidémies ne faisant que faucher toutes les personnes qu’on voudrait ne plus jamais revoir. C’est de cette manière que Sebastian partit. Les seules personnes qui restaient étaient sa mère, ainsi que Juliet. »

L’angoisse semblait monter dans le petit être attentif. La suite, la suite.

« Juliet était donc la sœur du défunt Sebastian, et celle qui eut apprit à Narcisse le piano. Il fallait avouer que Narcisse était prise de jalousie, d’envie tout simplement, envers Juliet. Pour sa beauté, pour son talent… Pour ce qu’elle était. Ce fut sans nul doute qu’elle lui fit savoir, en voulant, un soir, lui ressembler. Dans sa chambre, Narcisse s’était mise face au grand miroir qui était sur la porte de l’armoire principale. Elle s’imaginait devenir Juliet pendant quelques secondes, et ce vœux fut exaucé. De longs cheveux blonds tombèrent en cascade sur ses épaules, avec de magnifiques anglaises. Des fossettes se dessinèrent sur ce visage d’ange. Était-elle en train de rêver ? Là était la question. Car tant bien même que les vêtements avaient changés eux aussi, sans oublier la voix… Elle se rendit alors compte de ce qu’il se passait lorsque la mère interpella Narcisse en l’appelant par un autre prénom… « Juliet ». Elle lui demanda ce qu’elle faisait dans la chambre de Narcisse et où celle-ci se trouvait à l’heure actuelle. Narcisse calqua la personnalité de la blondinette et s’en sortit plutôt bien. Seulement, ça ne dura qu’un temps… Ses longs cheveux d’ébène et sa peau pâle reprirent leur corps respectif. La jeune femme se cacha instinctivement. C'est le pouvoir qu'est la métamorphose. »

« Et elle continua sa vie seule cette fois-ci, en tant que pianiste professionnelle, allant de salles en salles, afin de gagner de plus en plus le cœur du public. Ce fut un vrai succès qu’elle eut, et cela grâce à Juliet, qui finit par prendre sa place, et donc, la jalouser. S’en était presque amusant, mais Juliet n’était pas vraiment le genre de femme qui se laissait faire. C’était elle qui lui avait tout apprit, elle qui lui avait transmit ce précieux savoir, alors, pourquoi le bonheur et le succès ne lui reviendrait-il pas ? Juliet fit connaissance d’une bande dite « anti mutants », ou plutôt, dite « exorcistes ». Parce qu’elle savait que cette femme était l’enfant du Diable, et qu’elle ne devait être punie que d’une seule façon : l’exorcisation. Pourtant, elle ne s’était pas rendue compte que la différence de la Belle était belle et bien réelle. Elle tomba dans les bras de l’un de ces prétendus « exorcistes », et se maria avec lui. Ce qu’elle ne savait pas non plus, c’était que ce gang était responsable de l’extermination du camp de Narcisse, et donc de sa véritable famille. C’était ces « monstres », « exorcistes » qui désiraient l’éliminer. C’était l’un de leur dessein premier. Et ils voulurent l’atteindre par la médiatisation de l’époque, en la montrant du doigt lors de ses représentations à divers endroits du pays, la traitant de Femme de Satan, ce qui commençait à créer le doute chez les spectateurs, qui se firent de moins en moins nombreux. Narcisse, à ses vingt-trois ans, se vit arrêter de vieillir. Elle travaillait dur pour contrôler ses émotions et par ailleurs ses dons… Alors, un troisième qui arrive, ça n’allait pas lui faciliter la tâche… Mais ça n’était qu’immatériel dirons-nous. Tout le monde remarqua que deux ans plus tard, elle était toujours la même. Ce qui ne ferait que récolter la haine d’autrui. Elle se forgea alors un autre physique, une autre vie. Et c’est comme ça qu’elle parvint à traverser les siècles, en faisant mainte fois le tour du monde, à découvrir, s’instruire, à changer, tout simplement. Puis un jour, elle immigra volontairement en Amérique. Le Nouveau Monde. En 1897, elle arriva sur ces terres… Son nom fut gravé à tout jamais. Elle s’installa ensuite là-bas, seule. Plus tard, elle rencontra Jill, un homme, dont elle tomba follement amoureuse… Puis le miracle de la vie… Et une petite fille, Hope, qui naquit de cette union. Malheureusement, Jill dû partir pour le Viêt Nam, pour y faire la guerre… Il périt là-bas, pour son pays. Narcisse continua sa vie, évoluant comme le monde autour d’elle. À présent, elle fait partie d’une organisation particulière qu’on appelle Le Doigt ; et exerce un métier anodin, celui de chanteuse dans un groupe phare des Etats-Unis…. Et elle aime plus que tout son petit ange qui va bientôt dire bonjour au gentil Morphée… »

Elle lâcha un petit ricanement, et embrassa le front de sa fille.

« T’es pas triste, dis ?
-Non, chérie. Je ne suis plus triste. Parce que je t’ai toi. »

Hope aussi était victime du gène mutant. Elle avait exactement le même don que sa maman… L’« immortalité ». Ou le ralentissement du vieillissement des cellules. C’est pour cette raison qu’elle garde encore ce physique de jeune enfant… L'innocence éternelle.

« Que les anges veillent sur toi. »

Toi, je te saute dessus ^^ (sans arrière pensée ^^)

Bref, je vais m'occuper de ta fiche pour te valider ^^

Volontiers X]. Merci.

Bienvenue à toi Narcisse.

Au plaisir de te lire;

Bienvenue!

Wilkommen!
Amuse-toi bien Wink

Bienvenue !!

NARCISSSSSSSSSSSSE I love you

A me fait penser qu'il faut que je termine ma fiche aussi Embarassed

Je vais y aller de ce pas ^^

EDIT

Quoi vous dire, quoi vous dire I love you

Ta fiche est juste magnifique et j'adore ton histoire, autant dans le fond que dans la forme... je ne peux que te validé comme membre du doigt

Bon jeu parmi nous.