Dr Coleman

Histoire :

Histoire : Le docteur Coleman, Hérald à cette époque de sa vie, est né dans une famille d'artisans menuisiers. Dans sa famille, faire avec ses mains était une fierté et le petit Hérald dès ses 5 ans embrassa la carrière familiale. Ses parents ne remarquèrent pas ses formidables résultats à l'école et ses professeurs se demandaient comment un si jeune garçon pouvait avoir tant de connaissances. Hérald aussi l'ignorait, il aimait bien observer la nature et les plantes et inconsciemment il en avait appris le fonctionnement. Il vécu donc une enfance heureuse, inconsciente et paisible entouré par des parents aimant.

Quelques jours après son dixième anniversaire, alors qu'il apprenait à poncer des pieds de table dans l'atelier de son père, oui rien de bien transcendant, il fit une découverte qui changea sa vie. Son papier de verre était usé, machinalement il le lança vers la poubelle avant d'aller en chercher une autre. Évidement il rata sa cible et se dit qu'il rangerait plus tard. Il se fit gronder par son père, oui à dix ans on n’engueule pas encore les enfants, on les gronde juste. Il se fit gronder donc...

Coleman sr - Fils! On reconnait un bon artisan au bon rangement de son atelier. Tu ne laisses pas trainer ce papier, tu le jettes avant d'en prendre un autre. Et plus incurvé le pied de la table, sinon elle ne tiendra jamais debout! -

Herald - Oui papa. -

Hérald courba le dos sous la réprimande, qui pourtant comme aurait pu le laisser présager le ton bourru de son père, n'était pas dite sur un ton méchant. Son père avait une très grande affection pour son fils, peut être parce qu'il savait qu'en le faisant travailler ainsi il l'empêchait d'avoir une enfance comme les autres. Mais son père avait fait pareil alors...
Hérald fléchit les genoux pour ramasser le carré de papier et le mettre dans la poubelle. C'est à ce moment là qu'il fit une découverte qui changea sa vie. La, caché dans la sciure, un minuscule petit ver blanc était entrain de ce nourrir. Tout devenait clair pour le petit Coleman, le ver se nourrit du bois mort tombé de la planche, le ver et l'arbre son donc complémentaire et fait pour vivre ensemble, car l'un se nourrir de ce qui tue l'autre.

Hérald courut hors de l'atelier en direction de la maison et appela...

Hérald - Maman! Maman ! -

Sa mère se retourna et lui sourit.

Hérald - Maman, je sais ce que je veux faire plus tard. -

Maman - Vas-y je t'écoute. -

Hérald - Je veux étudier la vie. -

Une très légère ombre traversa le visage de Mme Coleman, mais bien vite elle reprit son visage souriant. Après tout, cela devait être encore une idée de petit garçon qui n'allait pas durer. Pourtant rien ne passa et la passion du petit Coleman était toujours intacte au moment de choisir sa future école. Malgré ses résistances, le père d'Herald finit par accepter qu'il aille dans un collège spécialisé à la condition qu'il ne soit pas en ville. C'est ainsi qu'Herald se retrouva dans le bus, son sac à coté de lui, direction une autre région, d'autre gens et un nouveau collège. Les sept ans qu'il passa au collège puis au lycée furent sans doute les plus heureux de sa vie. Il était enfin dans son élément, la bibliothèque lui donnait suffisamment de ressources pour assouvir son envie d'apprendre et ses camardes et lui avaient des discussions d'une importance capitale sur la reproduction des lombrics.

En second, il fit la connaissance d'une jeune fille qui se prénommait Sophia. Il en tomba éperdument amoureux dès le premier regard et cru mourir le jour où elle s'enfuit en courant après qu'il lui eut avoué ses sentiments. Pendant plusieurs mois, Sophia l'obséda. A force de discussions et de temps passé ensemble, il apprit qu'elle était venue à l'internat car ses parents se disputaient sa garde après le divorce. Herald comprit ce jour là qu'il devrait être patient et ils devinrent les deux inséparables. Non content d'être amis, ils étaient le binôme le plus doué de l'école et de loin selon les dires du directeur.

Inévitablement ils se rapprochaient et la veille du bal de fin de cycle, Herald prit enfin son courage à deux mains et l'invita à y aller avec lui. A sa grande surprise elle accepta et le lendemain, à 19h ils faisaient leurs premiers pas sur la piste de danse.

La soirée touchait presque à sa fin, les jeunes gens commençaient à se séparer. Herald allait détacher ses bras d'autour de la taille de Sophia quand elle l'attira vers elle et le sera dans ses bras. Il ouvrit grand les yeux avant qu'ils ne se ferment quand les lèvres, de la plus chouette fille qu'il n'est jamais connu, se posèrent sur les siennes. Leur baisé lui parut arrêté dans le temps, ils s'étaient trouvés, enfin.

Le lendemain, tous ce petit monde prit le train pour rentrer dans son foyer, Sophia qui n'avait plus de nouvelles de ses parents, accompagnait Herald chez ses parents. Le père d'Herald était très fier et Herald ne cessait de le remercier pour sa décision. La mère d'Herald et Sophia discutait de tout et de rien, de la maison et du jardin. Après la visite, Herald et Sophia s'installèrent ensemble dans la ville voisine où il y avait un laboratoire. Hérald y avait décroché un poste qui allait leur permettre de vivre confortablement.

Tous se passait merveilleusement bien et deux ans plus tard naquit Marie, la fille de Sophia et Hérald. Les deux parents étaient aux anges, pourtant quelques mois plutôt la dissension était apparue dans leur couple. Sophia enceinte se reposait alors qu'Herald passait ses journées et parfois ses nuits dans son laboratoire. Sophia lui avait reproché la même passion que son père pour le travail, mais Hérald n'en tenu pas compte. Il en avait assez de ses sujets de recherche, il voulait autre chose, quelque chose de grand.

Inévitablement, à force de ne plus se parler, le couple se sépara. Un matin, Sophia partit avec Marie, Hérald ne protesta même pas et il les regarda partir, le regard éteint mais avec un nouvel appétit. Il déménagea et s'installa à San Francisco. De nouvelles perspectives s'ouvraient à lui dans cette grande ville, beaucoup de cas d'étude, beaucoup plus qu'il ne l'imaginait en arrivant.

Il étudiait la population depuis plusieurs années maintenant, il ne sortait plus et consacrait sa vie entière à ses expériences. Ce soir là pourtant, il apprit une chose qui allait changer tout ce qu'il savait ou croyait savoir. A 23:00, il entendit pour la première fois le mot mutant. Il sortit en trombe de son atelier pour voir d'où cette voix venait, mais la rue était déserte. Il resta planté là choqué, a près de soixante ans il venait de découvrir qu'une nouvelle branche se greffait sur la théorie de Darwin. Une branche qu'aucun scientifique n'avait jamais encore étudiée. Au milieu de cette ruelle déserte, il venait de décider que ce scientifique se serait lui.

Il consacra les mois suivant à se renseigner sur ces "mutants" et peut être pourquoi pas à en rencontrer un, ou une. Cette rencontre se produisit dans un bar, à une heure avancée de la nuit. Herald était perdu dans ses pensées devant un verre. Un jeune homme était assit à côté de lui et s'amusait à remuer les glaçons avec son doigt, rien d'exceptionnel mis à part que jamais son doigt ne rentra dans le verre. Herald leva la tête et commença à le détailler. Il semblait plutôt jeune, mais il semblait avoir vécu. Le jeune homme bu un gorgé de son verre puis le reposa. Il jeta un discret regard à gauche puis a droite avant de tendre son doigt vers le verre et de faire apparaitre un autre glaçon. Herald resta bouche bée, il n'en croyait pas ses yeux. Il alla s'assoir à côté du jeune homme et lui proposa de travailler pour lui contre rémunération, le jeune homme sembla ravit et accepta.

Hérald n'y croyait pas, il allait pouvoir étudier un mutant, comprendre et publier. Il allait devenir une référence, le rêve de sa vie, cette perfection vers laquelle son père l'avait poussé dès son enfance. De retour dans son labo, il aménagea un petit coin pour son jeune ami qu'il savait maintenant s'appeler James.

Les expériences durèrent plusieurs mois, durant huit à dix heures par jours, Hérald pratiquait sur James quantité de tests en échange il lui offrait gite et couvert. Un soir, alors qu'il était entrain de rentrer ses dernières notes dans l'ordinateur, un bruit sous sa fenêtre attira son attention. Paranoïaque comme pas deux, il sortit en trombe de son labo.

Herald - Qui est là !? Montez-vous ! -

Inconnu - Rien, rien, je ne fais rien promis. -

Hérald le regarda, il devait à peine être majeur.

Hérald - Comment tu t'appelles ? -

Inconnu - Ezekiel monsieur. N'appelez pas la police s'il vous plait. -

Hérald - Allez viens, entre et tu m’expliqueras pourquoi tu fouilles dans mes poubelles. -

Il attendit que le jeune homme soit entré avant de refermer la porte. Depuis ce jour, il prit Ezekiel en affection et fit de lui une sorte d'assistant.

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Célébrité de l'avatar : Robert Duval

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